Systématiquement associé à l’image du médecin, le stéthoscope est un des outilsindispensables du corps médical. Inventé, selon la tradition en 1816 par un médecin français(René Laennec), il était constitué initialement d’un cahier roulé qui lui servait à écouter le corpsd’une patiente à forte corpulence dont les battements cardiaques étaient assourdis par sa fortepoitrine.
Du grec ancien stêthos (la poitrine) et scope (observer), le stéthoscope est en quelque sorte une paire d’écouteurs qui amplifie les sons internes ducorps. Evoluant et progressant au fil du temps, sa version moderne à double pavillon réversible a été conçue en 1961 par le Docteur David Littman.
Le stéthoscope est utilisé par le corps médical pour écouter les battements cardiaques, le murmure respiratoire, le flux artériel, les bruits abdominaux ou encore un fœtus in utero. Son intérêt est multiple, le principal étant qu’il est non invasif et n’a aucun effet secondaire. Véritable amplificateur, les médecins s’en servent souvent pour calmer les plus jeunes patients en leur faisant écouter leur cœur ou celui de leurs parents. Procurant une sensation de froid dû au contact de la membrane sur la peau, les enfants perçoivent une sensation de « chatouille » et permet au médecin d’engager le dialogue.
Paraissant désuet compte tenu des moyens d’exploration modernes et numériques, lestéthoscope reste pourtant un incontournable de la trousse du médecin, le Directeur médical Assistance Plus Dr Zozoro RAVELOSON « L’intérêt premier est que le médecin écoute sans filtre les bruits internes du corps, ultra précis, il permet non seulement de qualifier les sons maiségalement de les quantifier sur une échelle. Il n’y a aucun filtre électronique entre le patient et l’oreille du médecin. Si le stéthoscope possède deux membranes (concavité et diamètres différents NDLR) c’est pour écouter différents types de sons, du flux sanguin aux battements cardiaques avec une précision non égalée» Toutefois, le stéthoscope évolue encore quelque peu « le design, notamment des versions pédiatriques, insère aujourd’hui de la couleur et même des motifs d’animaux par exemple permettant une interaction plus poussée avec nos plus jeunes patients »